Modèle économique de l'opération
Dans le cadre d'une opération d'autoconsommation collective, le producteur n'est pas considéré comme un fournisseur classique : il n'est donc pas soumis à l'ensemble des obligations liées à la fourniture d'électricité.
Néanmoins, la vente d'électricité qu'il propose aux consommateurs reste soumise à des prélèvements (taxes et TURPE).
Le schéma ci-dessus représente la répartition entre les prélèvements (taxes et TURPE) et la rémunération de la fourniture d'électricité (en gris) sur un contrat de fourniture classique avec application du bouclier tarifaire en 2022 et 2023.
Dans le cas d'une opération d'autoconsommation collective, le niveau des prélèvements est similaire.
Pour pouvoir vendre l'électricité photovoltaïque à un prix inférieur à celui des fournisseurs classiques, le producteur doit donc la vendre à un prix équivalent à celui de la fourniture d'énergie. Dans certains cas, l'électricité peut être cédée gratuitement pour favoriser l'adhésion des consommateurs participants.
Avant l'augmentation des prix en 2022, ce niveau de rémunération était souvent insuffisant pour pouvoir assurer la rentabilité du projet. Ainsi, pour qu'une opération d'autoconsommation collective soit rentable, il est bien souvent nécessaire que celle-ci soit subventionnée (par l'État une collectivité locale), sachant que ces aides ne sont pas cumulables avec l'obligation d'achat et le complément de rémunération, ou bien que les consommateurs participants acceptent de payer leur électricité plus chère sur la part autoconsommée. Dans certains cas, l'investissement est réalisé à perte.
Avec l'augmentation des prix de l'énergie donnant lieu à un prix de l'énergie supérieur à 13,14 c€/kWh, l'autoconsommation collective devient financièrement intéressante.