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Connaître les coûts et évaluer la rentabilité

Coûts d'investissement

Le montant de l’investissement de tout projet photovoltaïque comprend une part de coûts incontournables que sont le matériel et son installation ainsi que les frais de raccordement au réseau. Des coûts additionnels peuvent venir grever le budget d’investissement dans des proportions variables selon la typologie et la puissance de l’installation, le degré d’ingénierie nécessaire, les travaux complémentaires à entreprendre, le mode de financement du projet, etc.

En règle générale, il vaut mieux raisonner en puissance crête des panneaux et non en surface car les recettes seront directement proportionnelles à la puissance (en 2024, compter environ 220 Wc/m2 de panneaux pour du matériel standard). Les devis ou propositions des entreprises sont donc à évaluer sur la base du coût en €/Wc, qui sera d’autant plus faible que la puissance de l’installation sera importante.

Coûts de fonctionnement

Maintenance/Entretien

Pour les installations de faible puissance (ex : particuliers), un entretien annuel n'est pas nécessaire. Il est toutefois fortement conseillé de suivre sa production mensuellement pour s'assurer de son bon fonctionnement. Voir à ce sujet notre article sur le suivi de production . Le passage d'un professionnel tous les cinq ans permet toutefois d'améliorer la longévité du système, qui pourra aller au-delà des 20 années du contrat d'achat. Certains installateurs proposent ainsi des contrats ou des interventions de maintenance pour quelques centaines d'euros.

Pour les installations plus importantes, la fréquence et le contenu des interventions d'entretien et de maintenance sont décrites dans l'article  Maintenance du système .

Pour une installation de puissance moyenne (entre 36 et 500 kWc), le budget annuel de maintenance préventive à prévoir est entre 5 et 8 €HT/kWc. Pour les grands parcs au sol, cela se situe entre 3 et 5 €HT/kWc.

En outre, la mise en place d'un système de supervision ou de monitoring permet de détecter les pannes et de déclencher des opérations de maintenance curative grâce au suivi de la production en temps réel.

Enfin, des visites réalisées par des bureaux de contrôle peuvent être obligatoires selon les bâtiments :

  • Visite réglementaire liée aux installations électriques si le système photovoltaïque est installé sur un Établissement Recevant du Public (ERP),
  • Visite réglementaire "Code du travail" liée aux installations électriques si le système photovoltaïque est installé sur un Établissement Recevant des Travailleurs (ERT),
  • Visite incendie de type "Q18" exigée par l’assureur.

Il faut compter entre 250 et 500 €HT par visite.

Recettes issues de la vente d'électricité

Vente de l'électricité produite

Les sources de revenus de l'exploitant PV sont généralement restreintes au tarif d'achat, mais tendent à se diversifier avec l'ouverture à la vente sur le marché :

  • tarif d'achat pour les système de puissance inférieure à 500 kW,
  • vente directe sur le marché de l'électricité pour les systèmes de puissance supérieure à 500 kW (tarif variable en fonction des jours et des heures de l'année, ou tarif fixe négocié avec son fournisseur/son agrégateur),
  • complément de rémunération pour les systèmes de puissance supérieure à 500 kW (vient compléter les revenus de la vente sur le marché pour que le tarif moyen perçu par le producteur soit égal au tarif de référence demandé lors de sa candidature),
  • vente sur le marché de capacité pour les systèmes de puissance supérieure à 500 kW (les capacités valorisables sont toutefois faibles en solaire, étant donné que la production est tributaire des heures solaires).

Les recettes seront directement proportionnelles au nombre de kWh injectés sur le réseau électrique et comptabilisées par le compteur électrique. Vous trouverez plus d'informations sur la facturation dans l'article Vente de l'électricité .

Étude de pré-faisabilité

Objectif de l'étude de pré-faisabilité

L’objectif de l'étude de pré-faisabilité ou - note d’opportunité - est de juger de la pertinence intrinsèque d’un site en vue d’aboutir à une décision de principe de réalisation d’une installation (ou à l’abandon du projet). Elle s'appuie sur les aspects économiques du projet, évoqués dans les pages précédentes. Les études de pré-faisabilité menées sur les différents sites potentiels permettent de les comparer entre eux, de déterminer le potentiel global du projet et d’en estimer le budget.

L'étude de pré-faisabilité permet de regrouper les informations importantes pour un projet. Par exemple, les projets photovoltaïques font souvent appel à plusieurs services au sein des collectivités (patrimoine, énergie, comptabilité, ...) et plusieurs métiers au sein des entreprises (électricité, structure, étancheur, ...). Il est donc primordial de bien localiser le site étudié pour permettre une bonne circulation de l’information : mettre une photo du site permet, surtout en cas de patrimoine important, de lever toute ambiguïté éventuelle dans la désignation du site concerné. Il peut également être utile de bien repérer toutes les toitures étudiées (même celles qui sont au final à écarter) pour garder une trace de toutes les zones envisagées.

Matériel et pose

Le devis d’un installateur comprend nécessairement les postes suivants :

  • Système de montage
  • Modules PV
  • Onduleurs et protection de découplage (généralement intégrée à l’onduleur)
  • Liaisons électriques DC et AC (câbles, chemins de câbles, boîtiers de raccordement, sectionneurs)
  • Dispositifs de protection (mise à la terre, parafoudres, disjoncteurs et différentiel)
  • Frais de chantier : pose et moyens de levage, mise en sécurité du chantier et nettoyage

Le prix du matériel dépend principalement de la taille du système PV et de sa typologie.

Pour les petites puissances, les démarches d’autorisation d’urbanisme et de raccordement sont généralement comprises dans le montant du devis de l’installateur. Un Guide d'aide à la sélection de l'installateur et à l'exploitation de l'installation photovoltaïque vous aidera à comparer les offres qui vous sont faites.

Pour les installations de grande puissance, il faudra ajouter le coût du transformateur pour le raccordement sur le réseau HTA si la puissance dépasse 250 kVA, ainsi que celui de la construction d’un local technique pour les onduleurs et les transformateurs. Pour les parcs photovoltaïques au sol, il faudra en outre inclure les coûts de génie civil pour les voiries à l’intérieur du parc, la clôture et le portail, la vidéo-surveillance et la citerne incendie.

Ordres de grandeur des prix en €/Wc (prix "matériel, pose et démarches" constatés en 2023)

Prix moyen constaté en 2023 d'une installation en surimposition en toitures (pose et démarches comprises et hors prime)
3 kWc  7 500 à 9 000 €TTC
6 kWc 14 000 à 16 000 €TTC
9 kWc 18 000 à 20 000 €TTC

Ainsi, pour une installation photovoltaïque de 3 kWc en surimposition en toitures, le prix moyen en 2022 est de 7 500 à 9 000 €TTC, pose et démarches comprises et hors prime.

Pour une installation photovoltaïque de 6 kWc en surimposition en toitures, le prix moyen en 2022 est de 14 000 à 16 000 €TTC, pose et démarches comprises et hors prime.

Pour une installation photovoltaïque de 9 kWc en surimposition en toitures, le prix moyen en 2022 est de 18 000 à 20 000 €TTC, pose et démarches comprises et hors prime.

Prix moyen constaté en 2023 d'une installation en surimposition en toitures (pose et démarches comprises et hors prime)

En toiture
< 3 kWc 2,5 à 3,0 € TTC/Wc - (2,1 à 2,5 € HT/Wc)
3 à 9 kWc 2,0 à 2,5 € TTC/Wc - (1,7 à 2,1 € HT/Wc)
9 à 36 kWc 1,2 à 1,7 € HT/Wc
36 à 100 kWc 1,0 à 1,2 € HT/Wc
100 à 500 kWc 0,9 à 1,0 € HT/Wc
> 500 kWc < 0,9 € HT/Wc

Pour les installations sur bâtiment, ni les travaux d'amélioration ou de réfection du bâtiment dont dépend le système photovoltaïque (ex. travaux de réfection d'étanchéité, renforcement de la charpente, dépose et évacuation d’une cheminée ou de la toiture existante, mise aux normes du désenfumage etc.) ni les procédés de pose particuliers (façade, brise-soleil…) ne sont pris en compte dans ce tableau.

De la même façon, des surcoûts peuvent provenir de différentes options technologiques :

  • Modules Bi-verre, haut rendement (de l’ordre de 22%) ou avec un traitement anti-reflet spécifique (pour les abords d’aéroports),
  • Micro-onduleurs ou optimiseurs de puissance,
  • Mise en place d’un datalogger pour la supervision,
  • Box de pilotage et batterie de stockage,
  • Ecran d’affichage de la production en temps réel (dans le hall d’accueil d’une mairie par exemple). 

A noter que les coûts varient sensiblement d'une région à l'autre. On peut constater des coûts plus importants, parfois jusqu'à 30% supérieurs, dans le nord de la France.

 
En ombrière de parking
< 100 kWc 1,2 à 1,4 € HT/Wc
100 à 500 kWc 1,2 à 1,05 € HT/Wc
> 500 kWc 1,05 à 0,95 € HT/Wc
 
Au sol
< 1 MWc (peu de réalisations)
1 à 10 MWc 0,8 à 1 € HT/Wc
> 10 MWc 0,7 à 0,8 € HT/Wc

Dans ces configurations également, des surcoûts peuvent provenir de différentes options technologiques :

  • Modules haut rendement (de l’ordre de 22%) ou avec un traitement anti-reflet spécifique (pour les abords d’aéroports),
  • Trackers, systèmes agrivoltaïques…

Ou encore de particularités du site :

  • Défrichement et préparation du terrain,
  • Lestage des structures plutôt qu’ancrage en raison d’un sous-sol sensible (nappe phréatique, ancienne centre d’enfouissement des déchets…),
  • Traitement paysager de la clôture…

 

Coûts de raccordement au réseau

Le coût de raccordement est très variable d'une configuration à une autre (consommation existante ou non, domaine de tension, niveaux de puissance...).

Le producteur doit supporter les frais de branchement au réseau de son installation photovoltaïque (pose de compteur, disjoncteur, coupe-circuit, câble, etc.), ainsi que les éventuels travaux d'extension du réseau nécessaires pour permettre l'évacuation de sa production dont le montant peut remettre en cause la faisabilité économique d’un projet.

Pour les projets qui se réalisent, il est généralement compris entre 0 et 25 % de l'investissement total avec une moyenne aux alentours de 10 %. Les projets dont le coût de raccordement dépasse 25 % sont le plus souvent abandonnés.

Connaître le périmètre de facturation et les ordres de grandeurs des coûts

Enedis publie une note de facturation dans laquelle sont détaillés les coûts forfaitaires et les catégories de coûts qui seront déterminés sur devis.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter l'article de décryptage Coûts de raccordement au réseau .

Pensez au simulateur "Tester mon raccordement en ligne"

Tester son raccordement en ligne

Enedis met à disposition un outil de simulation en ligne qui  permet de "tester son raccordement"  en indiquant en première approche le niveau de complexité du raccordement et son coût approximatif correspondant si connu.

Pour l'utiliser, il est nécessaire d'aller dans son Espace Client , dans l'onglet "Raccordement" puis "Simulation".

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter l'article de décryptage Coûts de raccordement au réseau .

Ingénierie et autres frais de développement

Etudes techniques préalables

Différentes études peuvent être nécessaires avant de valider la réalisation :

  • Une étude de faisabilité effectuée par un bureau d'études permet d'apporter l'ensemble des éléments techniques et financiers au maître d'ouvrage concerné par le projet photovoltaïque : définir précisément la puissance installée et estimer la production attendue en tenant compte des contraintes environnementales et urbanistiques du site (ombrages...), évaluer le coût des contraintes éventuelles (raccordement au réseau, intégration architecturale, reprise de charpente, accès difficile…) dues à la situation du site. Elle peut aller de 1000 à 2500 € environ.
  • Un diagnostic ou une étude structure pourra être demandée par le contrôleur technique ou l’assureur pour s’assurer de la résistance mécanique de la charpente vis-à-vis du poids du système photovoltaïque (compter environ 20 kg/m2). Le budget à prévoir est de 1000 à 5000 €, selon la nécessité ou non d’effectuer des relevés sur place.
  • Pré-étude de raccordement
  • Une étude de sol sera nécessaire pour le dimensionnement des ancrages d’une ombrière ou d’un parc au sol,
  • Une étude d’impact environnemental pour les parcs au sol et au cas par cas pour les serres et ombrières, pour un montant de l’ordre de 25 000 à 40 000 €,
  • Des études diverses en fonction du site pour les parcs au sol : étude hydrogéologique, étude d’écoulement des eaux, relevé de géomètre …

Pour les systèmes de grande puissance, il faut ajouter à ces études les coûts associés à la constitution des dossiers administratifs que sont le permis de construire et la candidature à un appel d’offres de la CRE.

 

Conseil juridique

De même, le montage d’un projet de grande envergure peut nécessiter une prestation de conseil juridique pour :

  • La création d’une société de projet (statuts, pacte d'actionnaires...),
  • La rédaction d’un bail de mise à disposition du foncier,
  • ...

 

Suivi de chantier

Enfin, il faut prévoir dans les frais de chantier :

  • Une prestation de maîtrise d'oeuvre pour la phase de conception et la coordination des entreprises, de l’ordre de 3 à 6% des travaux,
  • Une mission de coordination de la sécurité et de la protection de la santé (SPS) dès l'intervnetion simultanée de deux entreprises ou plus sur un même site,
  • Une mission de contrôle technique, en particulier si le bâtiment est soumis à une obligation (ERP, code du travail…) ou si elle est requise par l'assureur, de l’ordre de 2000 à 5000 €,
  • Un suivi du chantier par un écologue si des mesures de préservation de la faune et de la flore doivent être observées,

Assurances

L'assurance Tous Risques Chantier prémunit contre les désordres qui pourraient survenir pendant toute la durée du chantier. Elle est de l'ordre de 0,5 à 1% du montant des travaux.

Pour les installations sur bâtiment, un maître d’ouvrage public, ou un maître d’ouvrage prudent, contractera également une assurance dommage-ouvrage, miroir de la décennale, de l’ordre de 1 à 3 % du montant des travaux.

 

Coût de l'emprunt

 Le coût de l'emprunt est variable selon les offres proposées par les organismes financiers. En effet, le taux d'intérêt représentant le coût réel d'un crédit à la consommation (taux effectif global ou TEG) peut aller de 4% à 7% environ, alors que le taux d’intérêt d’une banque classique sera compris entre 1,5 et 3%.

Il ne faut pas oublier le surcoût que peuvent en outre représenter les éventuelles assurances souscrites et les différés de paiements (paiement de la première mensualité ou annuité plusieurs mois après avoir souscrit le crédit, en général après la première facturation d’électricité).

Dernière Mise à jour : 01/03/2024

Onduleur

Le remplacement de l'onduleur est à prévoir tous les 10 ans environ, soit une fois sur une durée d'exploitation de 20 ans.

En termes de budget, il faut provisionner entre 0,3 €/Wc pour les installations résidentielles et 0,1 €/Wc pour les grandes puissances (grandes toitures, installations au sol...). À titre informatif, un onduleur de 3 kW coûte environ 1500 € TTC fourni-posé.

Certains fabricants d'onduleurs proposent des extensions de garanties avec cotisation annuelle, qui permettent un accès facilité au service après-vente, et une réparation ou un remplacement de l'appareil dans des délais raisonnables. Le montant cumulé de l'extension de garantie doit être mis en regard du coût d'un onduleur neuf et des potentielles pertes d'exploitation dues à l'indisponibilité de l'onduleur pour un exploitant professionnel.

Assurance

En règle générale, la cotisation d'assurance couvre la responsabilité civile (RC) et les dommages aux biens, garanties expliquées dans l'article Assurances de l'exploitant PV .

  • Pour les particuliers, le surcoût annuel de la prise en compte de l'installation photovoltaïque dans la multi-risque habitation peut varier de 0 à 50 €/an.
  • Pour les professionnels, la cotisation annuelle pour l'assurance RC et l'assurance dommages aux biens est de l'ordre de 0,5 à 0,8% du montant des travaux. Elle peut doubler sur certains types de bâtiment, comme par exemple les ERP (Établissements Recevant du Public). Des cotisations complémentaires, comme par exemple la garantie pertes d'exploitation, peuvent aussi augmenter les charges de fonctionnement.

TURPE

Chaque année, le producteur PV devra s'acquitter du paiement du TURPE (Tarif d'Utilisation des Réseaux Publics d'Electricité), à une fréquence annuelle, semestrielle ou mensuelle selon la puissance de son installation.

Le détail des coûts est présenté dans l'article Coûts d'accès au réseau : TURPE à la page "Grilles Tarifaires".

Autres coûts de fonctionnement

Intérêts d’emprunt

Si un prêt a été contracté, alors le producteur devra rembourser chaque année la part du capital ainsi que les intérêts d'emprunt.

Loyer

Lorsque le producteur PV exploite un système installé sur un bâtiment ou un terrain dont il n'est pas propriétaire, il est généralement redevable d'un loyer inscrit dans le contrat de bail :

  • de 1000 à 3000€/ha au sol en fonction de la puissance totale de l'installation, du niveau de difficulté d'équipement du terrain et de ses conditions d'ensoleillement,
  • d'environ 1€/m2/an en toiture, avec un dégressivité en fonction de la puissance.

Agrégation

Les systèmes PV de puissance supérieure à 500 kW lauréats d'un appel d'offres de la CRE vendent leur électricité sur le marché et touchent (ou paient) un complément de rémunération. En règle générale, la vente sur le marché de l'électricité passe par la contractualisation soit directement avec un fournisseur soit avec un agrégateur, dans des conditions fixées conjointement entre les parties (tarif fixe ou variable, durée etc.). L'agrégateur achète cette électricité au producteur PV et la vend à son tour sur les marchés de l'électricité. Pour cela, il est rémunéré par le producteur. Celui-ci doit donc prévoir dans son plan d'affaires les frais liés à la vente sur le marché si P > 500 kW.

Comptabilité-Gestion

Si le porteur de projet est une société, un certain montant sera alloué chaque année pour le traitement des factures, la tenue de la comptabilité et l'établissement des bilans, et la rémunération d'un commissaire aux comptes le cas échéant.

Fiscalité

Le producteur PV est soumis à l'impôt sur les revenus photovoltaïques :

  • impôts sur les revenus,
  • ou impôt sur les sociétés,

ainsi qu'aux taxes locales que sont :

  • la taxe d'aménagement la première année d'exploitation pour les parcs au sol,
  • la taxe foncière sur les propriétés bâties pour les parcs au sol et les ombrières de parking,
  • la contribution foncière des entreprises,
  • la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises à partir d'un certain seuil de chiffre d'affaires,
  • l'impôt forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER).

Les conditions d'application et les règles d'imposition applicables sont détaillées dans l'article Fiscalité .

Dernière Mise à jour : 01/03/2024
Article précédent Coûts d'investissement
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Economie sur la facture d'électricité

Si vous avez opté pour un branchement en autoconsommation partielle ou totale, tout ou partie de vos revenus sera issue par l'économie financière générée sur la facture électrique.

À titre d'exemple, si votre taux d'autoconsommation annuel est de 30% et que vous avez produit 3000 kWh dans l'année, vous aurez évité de payer la facture correspondante à une consommation électrique d'environ 1000 kWh, soit environ 150 € pour un particulier.

Pour plus d'informations sur l'autoconsommation, vous pouvez vous référer à l'article Autoconsommation partielle ou totale à la page "Modèle économique de l'autoconsommation".

Elaborer son plan d'affaires

Un plan d'affaires est un tableur qui permet de suivre année par année ou mois par mois les flux de trésorerie de la société de projet. Les dépenses, constituées de l'investissement initial et des charges d'exploitation, doivent être couvertes par les recettes avec si possible une marge.

Pour les projets de grande puissance, des exemples de tableurs mis en ligne par la Commission de Régulation de l'Energie (CRE) parmi les documents de candidature aux appels d'offres nationaux sont disponibles en bas de page ou sur l'espace documentaires du site de la CRE.

Pour les projets de taille plus modeste, nous vous invitons à utiliser l'outil "évaluer mon devis", qui vous permettra de comparer la valeur économique d'une installation PV en vente totale, en vente en surplus ou en autoconsommation totale, à partir de l'adresse du système et du montant du devis.

Dernière Mise à jour : 01/03/2024
Article précédent Coûts de fonctionnement
Article suivant Étude de pré-faisabilité

Etapes de l'étude

Les différentes étapes sont listées ci-dessous :

1. Dimensionnement de l'installation en fonction du potentiel solaire du site ou de la toiture, des contraintes et de la surface disponible

2. Calcul de la production annuelle prévisionnelle (par exemple avec l’ outil gratuit en ligne PVGis )

3. Estimation des recettes : tarif d’achat x production tarif d’achat suivant l’arrêté tarifaire en vigueur

4. Estimation du budget d’investissement et des coûts de fonctionnement annuels

5. Analyse économique simplifiée avec, comme principal indicateur, le bilan sur au moins 20 ans entre le cumul des recettes et le total des dépenses (investissement et fonctionnement), éventuellement en comparant l’option auto-consommation avec la vente totale via un outil d'évaluation du bilan
Mener l’analyse sur 20 ans constitue une approche prudente : il s’agit de la durée du contrat d’achat, sur laquelle les recettes sont garanties. Au-delà des 20 ans, il sera possible de vendre à un autre acheteur, ou d’auto-consommer sous réserve de modifier le raccordement de l’onduleur.

6. Avis et commentaires : cette section permet d’indiquer les freins recensés ou les études complémentaires qu’il convient de mener (analyse structure, contraintes de raccordement, étude d’autoconsommation...), ainsi que les opportunités ou besoins de travaux pouvant être coordonnés avec l’installation. Des points de vigilance peuvent également être identifiés à ce stade : raccordement (éloignement du poste de distribution) ; urbanisme (périmètre d’un site classé).

 

Exemple d'une étude de pré-faisabilité

Dernière Mise à jour : 01/03/2024
Article précédent Recettes issues de la vente d'électricité

Connaître les coûts et évaluer la rentabilité

Coûts d'investissement

Le montant de l’investissement de tout projet photovoltaïque comprend une part de coûts incontournables que sont le matériel et son installation ainsi que les frais de raccordement au réseau. Des coûts additionnels peuvent venir grever le budget d’investissement dans des proportions variables selon la typologie et la puissance de l’installation, le degré d’ingénierie nécessaire, les travaux complémentaires à entreprendre, le mode de financement du projet, etc.

En règle générale, il vaut mieux raisonner en puissance crête des panneaux et non en surface car les recettes seront directement proportionnelles à la puissance (en 2024, compter environ 220 Wc/m2 de panneaux pour du matériel standard). Les devis ou propositions des entreprises sont donc à évaluer sur la base du coût en €/Wc, qui sera d’autant plus faible que la puissance de l’installation sera importante.

Matériel et pose

Le devis d’un installateur comprend nécessairement les postes suivants :

  • Système de montage
  • Modules PV
  • Onduleurs et protection de découplage (généralement intégrée à l’onduleur)
  • Liaisons électriques DC et AC (câbles, chemins de câbles, boîtiers de raccordement, sectionneurs)
  • Dispositifs de protection (mise à la terre, parafoudres, disjoncteurs et différentiel)
  • Frais de chantier : pose et moyens de levage, mise en sécurité du chantier et nettoyage

Le prix du matériel dépend principalement de la taille du système PV et de sa typologie.

Pour les petites puissances, les démarches d’autorisation d’urbanisme et de raccordement sont généralement comprises dans le montant du devis de l’installateur. Un Guide d'aide à la sélection de l'installateur et à l'exploitation de l'installation photovoltaïque vous aidera à comparer les offres qui vous sont faites.

Pour les installations de grande puissance, il faudra ajouter le coût du transformateur pour le raccordement sur le réseau HTA si la puissance dépasse 250 kVA, ainsi que celui de la construction d’un local technique pour les onduleurs et les transformateurs. Pour les parcs photovoltaïques au sol, il faudra en outre inclure les coûts de génie civil pour les voiries à l’intérieur du parc, la clôture et le portail, la vidéo-surveillance et la citerne incendie.

Ordres de grandeur des prix en €/Wc (prix "matériel, pose et démarches" constatés en 2023)

Prix moyen constaté en 2023 d'une installation en surimposition en toitures (pose et démarches comprises et hors prime)
3 kWc  7 500 à 9 000 €TTC
6 kWc 14 000 à 16 000 €TTC
9 kWc 18 000 à 20 000 €TTC

Ainsi, pour une installation photovoltaïque de 3 kWc en surimposition en toitures, le prix moyen en 2022 est de 7 500 à 9 000 €TTC, pose et démarches comprises et hors prime.

Pour une installation photovoltaïque de 6 kWc en surimposition en toitures, le prix moyen en 2022 est de 14 000 à 16 000 €TTC, pose et démarches comprises et hors prime.

Pour une installation photovoltaïque de 9 kWc en surimposition en toitures, le prix moyen en 2022 est de 18 000 à 20 000 €TTC, pose et démarches comprises et hors prime.

Prix moyen constaté en 2023 d'une installation en surimposition en toitures (pose et démarches comprises et hors prime)

En toiture
< 3 kWc 2,5 à 3,0 € TTC/Wc - (2,1 à 2,5 € HT/Wc)
3 à 9 kWc 2,0 à 2,5 € TTC/Wc - (1,7 à 2,1 € HT/Wc)
9 à 36 kWc 1,2 à 1,7 € HT/Wc
36 à 100 kWc 1,0 à 1,2 € HT/Wc
100 à 500 kWc 0,9 à 1,0 € HT/Wc
> 500 kWc < 0,9 € HT/Wc

Pour les installations sur bâtiment, ni les travaux d'amélioration ou de réfection du bâtiment dont dépend le système photovoltaïque (ex. travaux de réfection d'étanchéité, renforcement de la charpente, dépose et évacuation d’une cheminée ou de la toiture existante, mise aux normes du désenfumage etc.) ni les procédés de pose particuliers (façade, brise-soleil…) ne sont pris en compte dans ce tableau.

De la même façon, des surcoûts peuvent provenir de différentes options technologiques :

  • Modules Bi-verre, haut rendement (de l’ordre de 22%) ou avec un traitement anti-reflet spécifique (pour les abords d’aéroports),
  • Micro-onduleurs ou optimiseurs de puissance,
  • Mise en place d’un datalogger pour la supervision,
  • Box de pilotage et batterie de stockage,
  • Ecran d’affichage de la production en temps réel (dans le hall d’accueil d’une mairie par exemple). 

A noter que les coûts varient sensiblement d'une région à l'autre. On peut constater des coûts plus importants, parfois jusqu'à 30% supérieurs, dans le nord de la France.

 
En ombrière de parking
< 100 kWc 1,2 à 1,4 € HT/Wc
100 à 500 kWc 1,2 à 1,05 € HT/Wc
> 500 kWc 1,05 à 0,95 € HT/Wc
 
Au sol
< 1 MWc (peu de réalisations)
1 à 10 MWc 0,8 à 1 € HT/Wc
> 10 MWc 0,7 à 0,8 € HT/Wc

Dans ces configurations également, des surcoûts peuvent provenir de différentes options technologiques :

  • Modules haut rendement (de l’ordre de 22%) ou avec un traitement anti-reflet spécifique (pour les abords d’aéroports),
  • Trackers, systèmes agrivoltaïques…

Ou encore de particularités du site :

  • Défrichement et préparation du terrain,
  • Lestage des structures plutôt qu’ancrage en raison d’un sous-sol sensible (nappe phréatique, ancienne centre d’enfouissement des déchets…),
  • Traitement paysager de la clôture…

 

Coûts de raccordement au réseau

Le coût de raccordement est très variable d'une configuration à une autre (consommation existante ou non, domaine de tension, niveaux de puissance...).

Le producteur doit supporter les frais de branchement au réseau de son installation photovoltaïque (pose de compteur, disjoncteur, coupe-circuit, câble, etc.), ainsi que les éventuels travaux d'extension du réseau nécessaires pour permettre l'évacuation de sa production dont le montant peut remettre en cause la faisabilité économique d’un projet.

Pour les projets qui se réalisent, il est généralement compris entre 0 et 25 % de l'investissement total avec une moyenne aux alentours de 10 %. Les projets dont le coût de raccordement dépasse 25 % sont le plus souvent abandonnés.

Connaître le périmètre de facturation et les ordres de grandeurs des coûts

Enedis publie une note de facturation dans laquelle sont détaillés les coûts forfaitaires et les catégories de coûts qui seront déterminés sur devis.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter l'article de décryptage Coûts de raccordement au réseau .

Pensez au simulateur "Tester mon raccordement en ligne"

Tester son raccordement en ligne

Enedis met à disposition un outil de simulation en ligne qui  permet de "tester son raccordement"  en indiquant en première approche le niveau de complexité du raccordement et son coût approximatif correspondant si connu.

Pour l'utiliser, il est nécessaire d'aller dans son Espace Client , dans l'onglet "Raccordement" puis "Simulation".

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter l'article de décryptage Coûts de raccordement au réseau .

Ingénierie et autres frais de développement

Etudes techniques préalables

Différentes études peuvent être nécessaires avant de valider la réalisation :

  • Une étude de faisabilité effectuée par un bureau d'études permet d'apporter l'ensemble des éléments techniques et financiers au maître d'ouvrage concerné par le projet photovoltaïque : définir précisément la puissance installée et estimer la production attendue en tenant compte des contraintes environnementales et urbanistiques du site (ombrages...), évaluer le coût des contraintes éventuelles (raccordement au réseau, intégration architecturale, reprise de charpente, accès difficile…) dues à la situation du site. Elle peut aller de 1000 à 2500 € environ.
  • Un diagnostic ou une étude structure pourra être demandée par le contrôleur technique ou l’assureur pour s’assurer de la résistance mécanique de la charpente vis-à-vis du poids du système photovoltaïque (compter environ 20 kg/m2). Le budget à prévoir est de 1000 à 5000 €, selon la nécessité ou non d’effectuer des relevés sur place.
  • Pré-étude de raccordement
  • Une étude de sol sera nécessaire pour le dimensionnement des ancrages d’une ombrière ou d’un parc au sol,
  • Une étude d’impact environnemental pour les parcs au sol et au cas par cas pour les serres et ombrières, pour un montant de l’ordre de 25 000 à 40 000 €,
  • Des études diverses en fonction du site pour les parcs au sol : étude hydrogéologique, étude d’écoulement des eaux, relevé de géomètre …

Pour les systèmes de grande puissance, il faut ajouter à ces études les coûts associés à la constitution des dossiers administratifs que sont le permis de construire et la candidature à un appel d’offres de la CRE.

 

Conseil juridique

De même, le montage d’un projet de grande envergure peut nécessiter une prestation de conseil juridique pour :

  • La création d’une société de projet (statuts, pacte d'actionnaires...),
  • La rédaction d’un bail de mise à disposition du foncier,
  • ...

 

Suivi de chantier

Enfin, il faut prévoir dans les frais de chantier :

  • Une prestation de maîtrise d'oeuvre pour la phase de conception et la coordination des entreprises, de l’ordre de 3 à 6% des travaux,
  • Une mission de coordination de la sécurité et de la protection de la santé (SPS) dès l'intervnetion simultanée de deux entreprises ou plus sur un même site,
  • Une mission de contrôle technique, en particulier si le bâtiment est soumis à une obligation (ERP, code du travail…) ou si elle est requise par l'assureur, de l’ordre de 2000 à 5000 €,
  • Un suivi du chantier par un écologue si des mesures de préservation de la faune et de la flore doivent être observées,

Assurances

L'assurance Tous Risques Chantier prémunit contre les désordres qui pourraient survenir pendant toute la durée du chantier. Elle est de l'ordre de 0,5 à 1% du montant des travaux.

Pour les installations sur bâtiment, un maître d’ouvrage public, ou un maître d’ouvrage prudent, contractera également une assurance dommage-ouvrage, miroir de la décennale, de l’ordre de 1 à 3 % du montant des travaux.

 

Coût de l'emprunt

 Le coût de l'emprunt est variable selon les offres proposées par les organismes financiers. En effet, le taux d'intérêt représentant le coût réel d'un crédit à la consommation (taux effectif global ou TEG) peut aller de 4% à 7% environ, alors que le taux d’intérêt d’une banque classique sera compris entre 1,5 et 3%.

Il ne faut pas oublier le surcoût que peuvent en outre représenter les éventuelles assurances souscrites et les différés de paiements (paiement de la première mensualité ou annuité plusieurs mois après avoir souscrit le crédit, en général après la première facturation d’électricité).

Coûts de fonctionnement

Maintenance/Entretien

Pour les installations de faible puissance (ex : particuliers), un entretien annuel n'est pas nécessaire. Il est toutefois fortement conseillé de suivre sa production mensuellement pour s'assurer de son bon fonctionnement. Voir à ce sujet notre article sur le suivi de production . Le passage d'un professionnel tous les cinq ans permet toutefois d'améliorer la longévité du système, qui pourra aller au-delà des 20 années du contrat d'achat. Certains installateurs proposent ainsi des contrats ou des interventions de maintenance pour quelques centaines d'euros.

Pour les installations plus importantes, la fréquence et le contenu des interventions d'entretien et de maintenance sont décrites dans l'article  Maintenance du système .

Pour une installation de puissance moyenne (entre 36 et 500 kWc), le budget annuel de maintenance préventive à prévoir est entre 5 et 8 €HT/kWc. Pour les grands parcs au sol, cela se situe entre 3 et 5 €HT/kWc.

En outre, la mise en place d'un système de supervision ou de monitoring permet de détecter les pannes et de déclencher des opérations de maintenance curative grâce au suivi de la production en temps réel.

Enfin, des visites réalisées par des bureaux de contrôle peuvent être obligatoires selon les bâtiments :

  • Visite réglementaire liée aux installations électriques si le système photovoltaïque est installé sur un Établissement Recevant du Public (ERP),
  • Visite réglementaire "Code du travail" liée aux installations électriques si le système photovoltaïque est installé sur un Établissement Recevant des Travailleurs (ERT),
  • Visite incendie de type "Q18" exigée par l’assureur.

Il faut compter entre 250 et 500 €HT par visite.

Onduleur

Le remplacement de l'onduleur est à prévoir tous les 10 ans environ, soit une fois sur une durée d'exploitation de 20 ans.

En termes de budget, il faut provisionner entre 0,3 €/Wc pour les installations résidentielles et 0,1 €/Wc pour les grandes puissances (grandes toitures, installations au sol...). À titre informatif, un onduleur de 3 kW coûte environ 1500 € TTC fourni-posé.

Certains fabricants d'onduleurs proposent des extensions de garanties avec cotisation annuelle, qui permettent un accès facilité au service après-vente, et une réparation ou un remplacement de l'appareil dans des délais raisonnables. Le montant cumulé de l'extension de garantie doit être mis en regard du coût d'un onduleur neuf et des potentielles pertes d'exploitation dues à l'indisponibilité de l'onduleur pour un exploitant professionnel.

Assurance

En règle générale, la cotisation d'assurance couvre la responsabilité civile (RC) et les dommages aux biens, garanties expliquées dans l'article Assurances de l'exploitant PV .

  • Pour les particuliers, le surcoût annuel de la prise en compte de l'installation photovoltaïque dans la multi-risque habitation peut varier de 0 à 50 €/an.
  • Pour les professionnels, la cotisation annuelle pour l'assurance RC et l'assurance dommages aux biens est de l'ordre de 0,5 à 0,8% du montant des travaux. Elle peut doubler sur certains types de bâtiment, comme par exemple les ERP (Établissements Recevant du Public). Des cotisations complémentaires, comme par exemple la garantie pertes d'exploitation, peuvent aussi augmenter les charges de fonctionnement.

TURPE

Chaque année, le producteur PV devra s'acquitter du paiement du TURPE (Tarif d'Utilisation des Réseaux Publics d'Electricité), à une fréquence annuelle, semestrielle ou mensuelle selon la puissance de son installation.

Le détail des coûts est présenté dans l'article Coûts d'accès au réseau : TURPE à la page "Grilles Tarifaires".

Autres coûts de fonctionnement

Intérêts d’emprunt

Si un prêt a été contracté, alors le producteur devra rembourser chaque année la part du capital ainsi que les intérêts d'emprunt.

Loyer

Lorsque le producteur PV exploite un système installé sur un bâtiment ou un terrain dont il n'est pas propriétaire, il est généralement redevable d'un loyer inscrit dans le contrat de bail :

  • de 1000 à 3000€/ha au sol en fonction de la puissance totale de l'installation, du niveau de difficulté d'équipement du terrain et de ses conditions d'ensoleillement,
  • d'environ 1€/m2/an en toiture, avec un dégressivité en fonction de la puissance.

Agrégation

Les systèmes PV de puissance supérieure à 500 kW lauréats d'un appel d'offres de la CRE vendent leur électricité sur le marché et touchent (ou paient) un complément de rémunération. En règle générale, la vente sur le marché de l'électricité passe par la contractualisation soit directement avec un fournisseur soit avec un agrégateur, dans des conditions fixées conjointement entre les parties (tarif fixe ou variable, durée etc.). L'agrégateur achète cette électricité au producteur PV et la vend à son tour sur les marchés de l'électricité. Pour cela, il est rémunéré par le producteur. Celui-ci doit donc prévoir dans son plan d'affaires les frais liés à la vente sur le marché si P > 500 kW.

Comptabilité-Gestion

Si le porteur de projet est une société, un certain montant sera alloué chaque année pour le traitement des factures, la tenue de la comptabilité et l'établissement des bilans, et la rémunération d'un commissaire aux comptes le cas échéant.

Fiscalité

Le producteur PV est soumis à l'impôt sur les revenus photovoltaïques :

  • impôts sur les revenus,
  • ou impôt sur les sociétés,

ainsi qu'aux taxes locales que sont :

  • la taxe d'aménagement la première année d'exploitation pour les parcs au sol,
  • la taxe foncière sur les propriétés bâties pour les parcs au sol et les ombrières de parking,
  • la contribution foncière des entreprises,
  • la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises à partir d'un certain seuil de chiffre d'affaires,
  • l'impôt forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER).

Les conditions d'application et les règles d'imposition applicables sont détaillées dans l'article Fiscalité .

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Recettes issues de la vente d'électricité

Vente de l'électricité produite

Les sources de revenus de l'exploitant PV sont généralement restreintes au tarif d'achat, mais tendent à se diversifier avec l'ouverture à la vente sur le marché :

  • tarif d'achat pour les système de puissance inférieure à 500 kW,
  • vente directe sur le marché de l'électricité pour les systèmes de puissance supérieure à 500 kW (tarif variable en fonction des jours et des heures de l'année, ou tarif fixe négocié avec son fournisseur/son agrégateur),
  • complément de rémunération pour les systèmes de puissance supérieure à 500 kW (vient compléter les revenus de la vente sur le marché pour que le tarif moyen perçu par le producteur soit égal au tarif de référence demandé lors de sa candidature),
  • vente sur le marché de capacité pour les systèmes de puissance supérieure à 500 kW (les capacités valorisables sont toutefois faibles en solaire, étant donné que la production est tributaire des heures solaires).

Les recettes seront directement proportionnelles au nombre de kWh injectés sur le réseau électrique et comptabilisées par le compteur électrique. Vous trouverez plus d'informations sur la facturation dans l'article Vente de l'électricité .

Economie sur la facture d'électricité

Si vous avez opté pour un branchement en autoconsommation partielle ou totale, tout ou partie de vos revenus sera issue par l'économie financière générée sur la facture électrique.

À titre d'exemple, si votre taux d'autoconsommation annuel est de 30% et que vous avez produit 3000 kWh dans l'année, vous aurez évité de payer la facture correspondante à une consommation électrique d'environ 1000 kWh, soit environ 150 € pour un particulier.

Pour plus d'informations sur l'autoconsommation, vous pouvez vous référer à l'article Autoconsommation partielle ou totale à la page "Modèle économique de l'autoconsommation".

Elaborer son plan d'affaires

Un plan d'affaires est un tableur qui permet de suivre année par année ou mois par mois les flux de trésorerie de la société de projet. Les dépenses, constituées de l'investissement initial et des charges d'exploitation, doivent être couvertes par les recettes avec si possible une marge.

Pour les projets de grande puissance, des exemples de tableurs mis en ligne par la Commission de Régulation de l'Energie (CRE) parmi les documents de candidature aux appels d'offres nationaux sont disponibles en bas de page ou sur l'espace documentaires du site de la CRE.

Pour les projets de taille plus modeste, nous vous invitons à utiliser l'outil "évaluer mon devis", qui vous permettra de comparer la valeur économique d'une installation PV en vente totale, en vente en surplus ou en autoconsommation totale, à partir de l'adresse du système et du montant du devis.

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Étude de pré-faisabilité

Objectif de l'étude de pré-faisabilité

L’objectif de l'étude de pré-faisabilité ou - note d’opportunité - est de juger de la pertinence intrinsèque d’un site en vue d’aboutir à une décision de principe de réalisation d’une installation (ou à l’abandon du projet). Elle s'appuie sur les aspects économiques du projet, évoqués dans les pages précédentes. Les études de pré-faisabilité menées sur les différents sites potentiels permettent de les comparer entre eux, de déterminer le potentiel global du projet et d’en estimer le budget.

L'étude de pré-faisabilité permet de regrouper les informations importantes pour un projet. Par exemple, les projets photovoltaïques font souvent appel à plusieurs services au sein des collectivités (patrimoine, énergie, comptabilité, ...) et plusieurs métiers au sein des entreprises (électricité, structure, étancheur, ...). Il est donc primordial de bien localiser le site étudié pour permettre une bonne circulation de l’information : mettre une photo du site permet, surtout en cas de patrimoine important, de lever toute ambiguïté éventuelle dans la désignation du site concerné. Il peut également être utile de bien repérer toutes les toitures étudiées (même celles qui sont au final à écarter) pour garder une trace de toutes les zones envisagées.

Etapes de l'étude

Les différentes étapes sont listées ci-dessous :

1. Dimensionnement de l'installation en fonction du potentiel solaire du site ou de la toiture, des contraintes et de la surface disponible

2. Calcul de la production annuelle prévisionnelle (par exemple avec l’ outil gratuit en ligne PVGis )

3. Estimation des recettes : tarif d’achat x production tarif d’achat suivant l’arrêté tarifaire en vigueur

4. Estimation du budget d’investissement et des coûts de fonctionnement annuels

5. Analyse économique simplifiée avec, comme principal indicateur, le bilan sur au moins 20 ans entre le cumul des recettes et le total des dépenses (investissement et fonctionnement), éventuellement en comparant l’option auto-consommation avec la vente totale via un outil d'évaluation du bilan
Mener l’analyse sur 20 ans constitue une approche prudente : il s’agit de la durée du contrat d’achat, sur laquelle les recettes sont garanties. Au-delà des 20 ans, il sera possible de vendre à un autre acheteur, ou d’auto-consommer sous réserve de modifier le raccordement de l’onduleur.

6. Avis et commentaires : cette section permet d’indiquer les freins recensés ou les études complémentaires qu’il convient de mener (analyse structure, contraintes de raccordement, étude d’autoconsommation...), ainsi que les opportunités ou besoins de travaux pouvant être coordonnés avec l’installation. Des points de vigilance peuvent également être identifiés à ce stade : raccordement (éloignement du poste de distribution) ; urbanisme (périmètre d’un site classé).

 

Exemple d'une étude de pré-faisabilité

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Dernière Mise à jour : 01/03/2024

Publications

Guide d'aide à la sélection de l'installateur et à l'exploitation de l'installation photovoltaïque (PDF - 1,0 Mio) télécharger
Modèle de plan d'affaires en tarif d'achat - CRE 2017 (PDF - 44,0 Kio) télécharger
Modèle de plan d'affaires en complément de rémunération - CRE 2017 (PDF - 43,4 Kio) télécharger
Note de facturation des ouvrages propres pour le raccordement au réseau géré par Enedis (lien externe) consulter

A voir également

Chapitre | Tarifs d'achat et autoconsommation
Coûts de raccordement au réseau
Chapitre | Exploiter une installation
Fiscalité
Chapitre | Tarifs d'achat et autoconsommation
Tarifs d'achat et autoconsommation